Friday, October 3, 2008

LE BOUDDHISME EN ASIE, UNE ANOMALIE

Comment se fait-il que le Bouddhisme, religion fondée en pays aryen par Gautama, se soit pratiquement éteint Inde et développé en Asie et que les religions d'origine sémitique, telles le Judaïsme et le Christianisme aient prospéré en pays aryen ? Personne ne semble se poser la question ou a tout le moins ceux assez rares qui l'ont posée, tel Herbert G. Wells, n'ont que des réponses partielles.

L'extinction du Bouddhisme en Inde s'explique assez facilement par la prédominance des brahmanes, ces grands prêtres préexistant au Bouddha qui l'ont toujours combattu et ont su après sa mort recouvrer le pouvoir religieux et rituel qu'ils avaient su si bien imposer a travers notamment un système de castes qui a duré jusqu’à nos jours.

Toutefois, le succès du Bouddhisme en Asie, ou il s'est mêlé aux enseignements de Confucius et de Lao Tse, reste un mystère difficile a expliquer. Certes, la rigidité du code confucianiste a pu assez aisément s’accommoder des enseignements de base du Bouddha ; de même ceux de Lao Tse, plus confus, n'ont pas trouvé dans le Bouddhisme un opposant majeur et une sorte de syncrétisme asiatique a pu se créer entre les trois courants philosophiques et religieux. Malgré tout, il demeure extrêmement curieux qu'un système de pensée d'origine aryenne se soit imposé aussi facilement dans le monde asiatique plus complexe et plus sophistique et aussi plus ancien.

Quant au succès phénoménal du Christianisme, cette religion d'origine sémitique, dans les pays aryens d'Europe, même si on sait qu'il est largement du a l'appui des empereurs romains qui l'ont imposé au bon peuple, il reste un mystère encore plus grand ; que la mystique juive intolérante, basée sur l’idée d'un dieu unique, exclusif et jaloux de tout autre dieu, ait pu être acceptée par des cultures païennes peu portées sur les extrapolations mystiques, est un phénomène peu aisé a expliquer.

Personnellement, j 'y vois une imposture intellectuelle, propre a toute religion ou a tout le moins a toute volonté politique d'imposer -via un clergé ou une forme de prosélytisme- un corps de doctrine religieuse, aussi simple soit-elle, a un groupe d'hommes. A la fin de sa vie, le Bouddha se plaignait de n'avoir plus le soutien d'un puissant monarque pour la bonne propagation de ses idées en Inde. Elles recevront un appui extraordinaire a la cour chinoise. Même chose pour le Christianisme, cette variété du Judaïsme qui fait d'un simple et mortel prophète le fils de Dieu : il sera imposé au peuple romain par deux empereurs soucieux de préserver l’unité de l'empire.

Que serait devenu le Christianisme en Europe sans l'appui de Constantin et Théodose ? Sans doute, aurait il connu le même sort que le Bouddhisme en Inde : soit il serait mort de sa belle mort, occis par les Druides et autres sorciers, soit il aurait été exporté dans une autre partie du monde par un zélote qui aurait reçu un accueil favorable auprès d'un monarque quelconque, soucieux de trouver un outil ad hoc pour mieux controler ses sujets. Christianisme et Bouddhisme ont survécu, mais de façon curieuse pas dans les terres qui les ont vu naître. Il y a la une contradiction qui vaut la peine qu'on s'y attarde ou peut-etre qu'on se detourne des religions de nos maitres pour ne se preoccuper que de cultiver des vertus plus humaines et plus terre-a-terre.

No comments: