Saturday, October 25, 2008

LES JUIFS EN EGYPTE, LA BONNE BLAGUE

Selon l'auteur américain Norman Cantor, les Juifs n'auraient jamais été esclaves en Egypte. C'est du bidon, un mythe biblique. Cantor ne nous dit pas trop pourquoi et comment il en est arrivé à cette conclusion, sinon qu'il n'y a aucune preuve archéologique de la présence des Juifs en Egypte. Certes les Juifs sont restés très longtemps en Egypte selon la légende biblique et on pourrait s'attendre qu'ils y aient laissé quelques reliquats de leur présence. En général quand ils sont quelque part, on les remarque et ils laissent des traces.

Il est vrai que notre civilisation judéo-chrétienne a tendance depuis longtemps à prendre la Bible ex-cathedra si je puis dire et encore aujourd'hui en Amérique du Nord où je vis, les "Scriptures" (Ecritures) tiennent lieu de maitre à penser à des milliers d'Américains blancs et noirs. Ce que disent les Ecritures sert de guide, de référentiel et il n'est pas question d'en discuter le moindre paragraphe, le moindre psaume, le moindre proverbe. Pourquoi ? Au nom de quoi ?

En tout cas, Cantor qui est d'ailleurs loin d'être anti-sémite, tout comme moi, ne se gêne pas pour insister lourdement sur le fait que les Juifs ont raconté dans la Bible ce qu'ils avaient envie de raconter pour grandir leur histoire et lui donner un sens. Après tout, l'histoire est écrite par les vainqueurs et c'est encore mieux si vous êtes le seul à écrire méthodiquement votre Histoire. Qui va vous contredire dans trois siècles ? C'est ce que dans mon site "Babylone", j'appelle le génie marketing des Juifs car pour vous vendre une idée, ils se posent un peu là.

En tout cas, Cantor explique fort bien que les Juifs ont bien fait d'inventer un Dieu qui leur soit favorable car ils Lui doivent tout en échange. C'est, je crois, là le véritable génie des fondateurs du mythe juif : un contrat avec Dieu qui vous demande de respecter Dieu, votre prochain et vous même. On s'en fout pas mal dans ces conditions que les Juifs n'aient jamais vécu en Egypte s'ils ont été les premiers à inventer une morale universelle. Dieu leur a sûrement pardonné ce mensonge historique.

Tuesday, October 14, 2008

LE MESSERSCHMITT BF 262 : PREMIER JET DE COMBAT

Année: 1944
Puissance: 2x Junkers Jumo 004B-1, -2 ou -3 axial turbojets de 8.83kN (1984lb, 989kG) de poussée statique
Envergure: 12.48 m
Long: 10.6 m
Haut: 3.84 m
Poids: vide 3,800 kg / max. 7,132 kg
Vitesse/crois.: 827km/h
Vitesse max.: 869km/h à 6,000 m
Plafond: 12,190 m
Rayon d'action : 1050 km
Armement: 4x 30mm Rheinmetal Borsig MK108 canons. Jusqu'à 1000 kg bombes

Le Messerschmitt 262 a été le premier avion à réaction opérationnel de l'histoire de l'aviation. Conçu initialement comme un intercepteur, il fut, à la demande de Hitler, utilisé comme bombardier avec les bombes fixées sous les ailes. Entré en service à l'automne 44, le Me 262 -qui volait 160 km/h plus vite que ses adversaires alliés, dut du fait de cette transformation subir un retard de production de plusieurs semaines.

Lorsqu'il put entrer en production massive, l'Allemagne nazie n'était plus en mesure d'assurer son ravitaillement, sa mise en place et sa mise en oeuvre dans les dernières batailles de la guerre de façon adéquate. Il put toutefois prendre part à certaines batailles de l'Operation Market Garden, notamment la tentative de détruire les ponts sur le Waal à Nijmegen (Hollande) entre le 25 et le 30 Septembre 1944.

NB : Les Russes avaient sorti un fighter jet dès 1942 mais des problèmes de mise au point poussèrent Staline à considérer qu'il gagnerait la guerre avec des chasseurs à hélices.

L'EMPEREUR JULIEN ET LES CHRETIENS

"Il me semble bon d'exposer à tous les hommes les raisons qui m'ont persuadé que la machination des Galiléens (i.e. les Chrétiens) n'est qu'une fiction humaine, forgée par le vice. Bien que cette fourberie n'ait rien de divin, elle a dupé la partie de notre âme qui aime les fables, qui est puérile et insensée, et elle lui a fait ajouter foi à ces monstruosités"

DAVID IRVING HAIT LES JUIFS

L'écrivain anglais David Irving s'est rendu célèbre depuis son plus jeune âge par sa haine des Juifs et sa farouche et puérile volonté de démontrer que l'Holocauste n'a jamais existé. Il s'en est même pris à l'auteur de ce site à qui il a nié toute compétence pour le juger au motif d'une faute de frappe dans un texte sur le Web... Irving vole haut dans le ciel fumeux de son holocauste personnel. Dirons nous de David Irving qu'il est un maniaque simplificateur doublé d'un dangereux c.... ? Je crois qu'on peut le dire.

Vous pouvez écrire à ce triste Trou du Cul pour lui dire ce que vous pensez de sa bile haineuse et révisionniste à Focalp@aol.com

LES FOULES NAZIES APRES QUATRE ANS DE GUERRE

Goebbels au Palais des Sports, 18 Fevrier 1943:

"Wollt Ihr den totalen Krieg? Wollt Ihr ihn, wenn nötig, totaler und radikaler, als wir ihn uns heute überhaupt vorstellen können?" ("Voulez vous la guerre totale ? La voulez vous, si besoin est plus totale et plus radicale que ce que vous êtes en mesure d'imaginer aujourd'hui?")

Reponse de la foule allemande :"Yahwol !!!"

GENOCIDE : LA DEFINITION DE L'ONU

Qu'est ce qu un génocide ? La convention de l'ONU de 1948 (article II) a apporté les réponses suivantes.

Un génocide résulte de n'importe laquelle des actions suivantes commises dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux :
a) tuer des membres du groupe
b) provoquer des blessures physiques ou mentales graves à des membres du groupe
c) infliger délibérément au groupe des conditions de vie telles qu'elles détruisent en tout ou en partie le groupe
d) imposer des mesures de restriction des naissances dans le groupe
e) transférer par la force des enfants du groupe dans un autre groupe

LE MALENTENDU BALFOUR DE 1917

L'histoire est pleine de malentendus. La déclaration Balfour posait le principe d'un "jewish national home in Palestine (Foyer national juif en Palestine) et non d'un "Palestine as jewish national home" (Palestine comme foyer national juif).
Peu à peu, il est devenu évident, surtout après les atrocités nazies, que les Juifs entendaient faire de la Palestine leur foyer national. Les Arabes ne l'ont jamais entendu de cette oreille.

Monday, October 13, 2008

HERMAN CORTES : UN MUTIN AVENTUREUX

Hernán Cortés est né en 1485 à Medellín, dans le Sud de l'Espagne (Estremadura). Son père, Martín Cortés de Monroy, était un capitaine de l'Infanterie espagnole de noble lignée mais de peu de fortune. Contre la volonté familiale qui voulait faire de lui un juriste, Cortés choisit une carrière militaire et à 19 ans, il s'embarqua pour Hispaniola, l'ile découverte par Colomb et aujourd'hui désignée sous le double nom de Haiti et de République dominicaine. Là, le Gouverneur Nicolás de Ovando fit de lui un officier public et lui accorda un bout de terrrain. Toutefois le jeune aventurier s'estima loin d'être satisfait, son esprit étant toujours tourné vers la conquête et la recherche d'or.

En 1511 il décide d'accompagner Velázquez, un collaborateur du Gouverneur, dans une expédition destinée à ajouter Cuba aux possessions espagnoles. Il commenca également une liaison sentimentale avec Catalina Xuárez, une jeune aristocrate dont la famille s'était établie à Cuba. Velázquez devint gouverneur de l'ile mais au cours des années suivantes, les relations entre Velazquez et Cortes se détériorèrent. Le Gouverneur emprisonna Cortés à deux reprises notamment au motif que le jeune homme faisait peu de cas de l'affection de la belle Catalina ce qui déplaisait profondément au Gouverneur, ami de la famille. Toutefois, sous l'influence d'une de ses soeurs, Cortés finit par se décider à épouser Catalina au plus grand plaisir de la famille et de Velazquez.

Toutefois, toutes les préventions du Gouverneur vis à vis de Cortès ne tombérent pas du seul fait de ce mariage. S'il le nomma Commandant en chef d'une flotte appareillant pour Mexico, il changea apparemment de point de vue et parut hésiter. Cortés lui força la main et, le 18 novembre 1518, il leva les voiles de la flotte alors que Velasquez -debout sur le quai du port de Santiago de Cuba- n'avait toujours pas pris une décision définitive ce qui fit du Commandant Cortés un mutin.

Cortés toucha terre dans le Yucatan où il rencontra un prêtre nommé Jerónimo de Aguilar qui, victime d'un naufrage en 1511, avait vécu parmi les Mayas et parlait couramment leur langue. Les Mayas étaient stupéfaits par l'insistance de ce prêtre à pratiquer ses voeux et notamment à respecter le voeu de chasteté malgré l'abondance de jolies jeunes filles qu'ils lui proposaient.
Toutefois, Aguilar accompagnia Cortés et ses hommes dans le Sud du Yucatan où ils livrèrent une première bataille dans un village appelé Tabasco contre une tribu locale dont ils capturèrent une jeune beauté esclave qui avait été capturée par la tribu mais dont la langue maternelle était le Nahua, la langue de l'empire de Moctezuma.

Cet évènement eut une influence profonde sur la suite de la conquête et aida Cortés à battre les Tlaxcalans, à prendre en otage Moctezuma, à survivre la "noche triste" (au cours de laquelle les Espagnols furent évincés de la capitale aztèque Tenochtitlán), et enfin à écraser le courageux Cuauhtemoc pour devenir maitre suprême du Mexique. Chaque fois, Cortés fut superbement servi par les talents lingusitiques de la belle esclave et du prêtre naufragé : Cortés partlait en espagnol à Aguilar, Aguilar en maya à l'esclave et cette dernière dans leur langue aux représentants de Moctezuma. Devenue chrétienne et baptisée Marina par les Espagnols, la jeune femme apprit aussi l'espagnol, devint la maitresse de Cortés et lui donna un fils. Aux yeux des siens, elle fut connue sous le nom de Malinche, un terme péjoratif traduisant une trahison. Aujourd'hui encore, le mot de malinchista est appliqué aux Mexicains qui singent les languages et coutumes de pays étrangers.

Les dernières années de Cortés furent une sorte de contre-performance : maitre du Nouveau Monde à 36 ans, il ne put que descendre lentement la pente dans ses années de maturité sans pour autant mourir dans l'oubli ou la gêne comme Colomb. Le gouverneur Velázquez continua à le pourchasser de sa vindicte et finit par monter une expédition contre lui après la capture par Cortès de Tenochtitlán. L'évêque de Fonseca, Juan Rodríguez, chef du ministère des Colonies, s'allia même à Velazquez pour traduire Cortés en justice.

En 1521, alors que le roi Charles V réglait des affaires d'Etat sur ses domaines germaniques et que l'Espagne était gouvernée par l'évêque-régent et futur Pape Adrien d'Utrecht, Velázquez et Fonseca persuadèrent le régent de nommer un commissaire avec mandat d'enquêter sur les agissements de Cortés et éventuellement de l'arrêter au motif qu'il conservait de l'or dû au royaume.

Cortés se rendit alors en Espagne pour plaider sa défense devant le Roi et nia toute malversation en matière de transfert de métal précieux. Il démontra au Roi bien au contraire qu'il avait fourni à la Couronne plus que le 1/5 de l'or qu'il avait confisqué aux indigènes indiens, quota minimum exigé par la couronne. Il démontra même qu'il avait reconstruit à sa splendeur passée la cité de Tenochtilán, détruite lors de la conquête de l'empire aztèque.

Le procès se termina par une victoire totale de Cortés que le Roi nomma Gouverneur, capitaine-général et ministre de la justice de la Nouvelle Espagne. Il recut en outre un salaire princier et de nombeux domaines. Velázquez et Fonseca ne survécurent pas une année au triomphe de Cortés.

Toutefois les succès de Cortés firent des envieux, notamment le commissaire Luis Ponce de León qui débarque en 1526 au Mexique pour enquêter à nouveau sur toutes les accusations portées contre Hernan. L'entretien entre les deux hommes fut courtois et tout semblait se régler pacifiquement pour Cortès lorsque Ponce de León fut emporté par une fièvre maligne et remplacé par un enfant de salaud nommé Estrada qui mit tout en action pour couler Cortés.

De nouveau, Cortés s'embarqua pour l'Espagne pour plaider sa cause devant Charles V et ne remporta cette fois qu'un succès partiel car il perdit son titre de Gouverneur, bien que Charles V en fit alors le marquis del Valle et le confirma dans ses fonctions de capitaine-général. De 1530 à 1541, il demeura au Mexique mais au cours de ces années ne cessa de se quereller avec le brutal et cupide Nuño de Guzmán et de disputer au premier vice-roi de Nouvelle Espagne Antonio de Mendoza le droit de conquérir le territoire qui est devenu la Californie.

En 1541, il retourna en Espagne et fut victime d'une tempète qui faillit le noyer et détruire sa flotte pendant qu'il poursuivait des pirates. La tempête le mena presque à la ruine car la flotte lui appartenait et il se trouva dès lors dans une situation financière périlleuse, notamment du fait de ses dettes d'armateur. En 1544, il tenta de recouvrer une santé financière en déposant une réclamation contre la couronne mais fut débouté par le Roi qui ignora sa requête. Découragé, Cortés décida alors de repartir pour le Mexique mais il fut atteint de dysenterie à Séville et meurt dans cette ville en 1547.

QUAND LA FACULTE RAISONNAIT COMME LES AYATOLLAHS

En 1940, Roger Bonnard, recteur de la faculté de Droit de Bordeaux, déclara à ses étudiants, lors de la rentrée universitaire, qu'il les "invitait à retourner à l'idée d'accepter l'autorité." Et il continua en disant :"De sorte que nous devons nous éloigner de cette vieille idéologie qui s'est perpetuée elle-même comme un dogme depuis Rousseau : le préjugé démocratique qui soutient qu'en tous domaines les hommes se gouvernent eux-mêmes, en sorte que, obéissant seulement à eux-mêmes, ils restent toujours libres."

Dans un des premiers numéros de la Revue de Droit Public à paraitre après l'armistice, dont il était co-éditeur, Bonnard n'eut pas peur d'écrire :"avec notre chef, le maréchal Pétain, la France a un guide d'une sagesse incomparable et quasi surhumaine, un maitre de la pensée qui nous protégera des erreurs et nous guidera sur le chemin de la vérité."

Faut-il être agrégé de Droit pour écrire des stupidités pareilles ?

Sunday, October 12, 2008

LA DÉPORTATION DES ACADIENS

Un petit génocide que les Canadiens n'ont pas digéré

A la veille de la Guerre de Sept Ans (1756-1763) entre France et Angleterre pour le controle du Canada, les Anglais complétèrent leur reprise en main de l’Acadie par la saisie des forts de Beauséjour et Gaspéreau. Cete première colonie française en Amérique fut établie dès 1604 sur le sol de ce qui est connu aujourd'hui comme le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Concédé aux Anglais en 1713 par cet imbécile de Louis XIV, l'Acadie avait su convaincre ses vainqueurs de lui concéder un droit spécial lui garantissant la neutralité en cas de conflit avec la France. L’Angleterre consentit à cette restriction au serment d’allégeance qu’elle faisait prêter à ses sujets, pour que le peuple acadien demeure sur place et continue son oeuvre de mise en valeur de ce pays prospère.

Mais depuis ce temps, quarante années avaient passé et l’aggravation du danger de guerre fit craindre aux administrateurs anglais les conséquences d’une telle neutralité. Ils pressèrent les Acadiens par mille moyens de prêter désormais le serment complet, qui les enrôlerait alors aux côtés des treize colonies contre leurs frères Canadiens. Le refus obstiné qu’y opposèrent les Acadiens, allié à la cohésion persistante de ce peuple toujours fièrement catholique, parut aux Anglais, pour le moins, de la résistance passive.

Les chefs de familles acadiens se sentaient forts du droit acquis et ne se reprochaient aucun manquement au serment de fidélité qu’ils avaient prêté. N’attendant pas que les Acadiens soient tentés de les trahir, les Anglais prirent des mesures de sauvegarde. Prévenant le délit, ils ordonnèrent le châtiment.

Le même jour, à la même heure, dans toute l’Acadie, les Acadiens devaient être saisis de force, arrachés à leur terre, à leurs villages et déportés pour toujours. Au début de septembre, ils furent soudainement convoqués dans les églises pour y entendre une importante communication du gouverneur anglais. S’y rendant sans méfiance, ils y apprirent leur arrestation immédiate au titre de prisonniers de guerre, et la confiscation de tous leurs biens. La troupe, jusque-là dissimulée, surgit et s’empara de ces hommes désarmés. Leurs femmes et leurs enfants leur furent conjoints en de lamentables convois de forçats, qui se muèrent jusqu’au lieu de l’embarquement en de lentes processions où les voix de ces chrétiens chantaient et priaient Jésus et Marie.

Quelque 12000 des 15000 Acadiens quittèrent ainsi pour toujours les rivages de leur pays : 3000 pourtant parvinrent à s’échapper dans les forêts. Leurs terres, leurs biens furent aussitôt attribués à des colons anglais.

Au mépris encore de toutes leurs promesses, les Anglais dispersèrent les familles, au moment de les embarquer. Arrachant les femmes à leurs maris, les jetant pêle-mêle avec les enfants dans des navires, poussant les hommes en d’autres. Cette déportation tourna au tragique, car beaucoup d’Acadiens, soigneusement dispersés le long des côtes des treize colonies, périrent de misère, l’hiver venant.

Une partie des déportés seulement atteignirent vivants la Virginie et la Caroline, une autre retournera en Europe et certains atteindront la Louisiane alors espagnole ou ils vont être pourchassés et recevront le nom de Acadjuns qui deviendra cajuns. Les Canadiens d'aujourd'hui mentionnent cette déportation comme le "grand chambardement". Elle est en fait un mini-génocide de plus dans l'histoire de l'humanité. Les Nazis n'ont pas fait pire, seule l'échelle était plus vaste.

Saturday, October 11, 2008

LA GUERRE DE 30 ANS : UN AVANT GOUT DE L'ENFER

En 1618, après un siècle de haines et de querelles religieuses entre Catholiques et Protestants, tous persuadés de détenir la VRAIE FOI (Quelle belle bande d'imbéciles tout de même), la guerre de Trente Ans éclate en Europe. Le massacre qui va dévaster l'Europe, ses élites et ses peuples, ne s'arrêtera que faute de combattants ou à tout le moins quand tout le monde fut si fatigué et écoeuré qu'on signa les Traités de Westphalie (1648) par lequel chacun acceptait les limites territoriales d'influence qui étaient les siennes avant le conflit, à l'exception de l'Autriche des Habsbourg qui montrèrent une fois encore qu'ils ne méritaient pas d'être Rois. Ou comment atteindre les plus hauts pics de la bêtise humaine en une génération. A titre d'exemple, la population du Palatinat fut attaquée 28 fois en 30 ans et chuta de 18 millions d'âmes à 4 millions. L'Allemagne pour sa part mettra près d'un siècle à panser ses plaies et sera transformée en une mosaique de petits duchés et minuscules principautés qui ralentiront son progrès économique et social pendant des décennies. Vous parlez d'un Génocide que plus personne n'ose de nos jours évoquer !!! Et pourtant !!!

Aussi tôt que Ferdinand II de Habsbourg fut élu Empereur du Saint Empire Romain Germanique, les hostilités débutèrent. Cet idiot arrogant, produit des Jésuites mais mal dégrossi, s'était juré qu'il débarrasserait l'empire de toutes les sectes hérétiques, i.e. protestantes, luthériennes, calvinistes ou autres adoratrices du Soleil (à cette date les Habsbourg malheureusement contrôlent l'Espagne, les Pays Bas actuels, une partie de l'Allemagne et l'Autriche actuelle).

Deux jours avant d'accéder sur le trône, Frederic, l'Electeur Palatin (Protestant), beau-fils de Jacques I d'Angleterre, avait été élu Roi de Bohême (République tchèque actuelle). Une décision qui déplut à son excellence habsbourgienne qui envoya ses armées dans le Palatinat pour en chasser le méchant parpaillot et donner le Palatinat à la très pieuse et catholique Maison de Bavière. Ce qui fut fait dans l'indifférence de l'Europe, il faut bien le dire.

Si ce demeuré s'en était tenu là, c'eut été un moindre mal mais fort de son serment, il envoya ses armées sur l'Allemagne avec le condottiere Tilly et le général Wallenstein qui atteignirent assez vite les rives de la Baltique. Voisin proche, le roi du Danemark Christian IV se sentit menacé et contre-attaqua. Il fut battu et dut accepter la paix. Nous sommes alors en 1830. La guerre a commencé 12 ans plus tôt mais à cette époque les guerres ne finissaient jamais.

Internationalisation du conflit

C'est alors qu'un autre prince protestant décida de voler au secours des siens en la personne de Gustave-Adolphe de Suède. Il flanqua une raclée au condottiere Tilly qui venait juste de raser Magdebourg et tuer ses habitants. Ensuite, il bastonna la principale armée catholique à Lutzen mais comme un idiot s'écarta trop de ses troupes pendant la bataille et fut occis. Toujours est il que la bataille est gagnée et elle montre que la puissance des Habsbourg n'est pas invincible, loin de là. Elle est même sérieusement écornée. Ferdinand -qui est vraiment un sale con- rend Wallenstein responsable de la défaite, le soupconne de trahison et le fait assassiner.

C'est à ce moment que Richelieu, qui hait les Habsbourg (preuve qu'il avait du génie) et jalouse leur influence, convainc le brave Louis XIII de rentrer dans le chou de Ferdinand. L'heure est venue de faire tirer aux Habsburg les marrons du feu, juge Richelieu qui va s'allier, ô ironie de l'Histoire, aux princes protestants. Cette internationalisation du conflit n'a plus grand chose à voir avec les guerres de religion, notez bien, elle ne fait que répondre aux désirs inassouvis de grandeur des.. Grands de ce bas-monde.

Les armées catholiques françaises, menées par Turenne et Condé, et secondées par les armées suédoises, envahissent l'Allemagne orientale contrôlée par les Habsbourg et la mettent à sac. Finalement, après la mort de Louis XIII et Richelieu, ce sera Mazarin qui reprendra le flambeau français mais sans un véritable succès. Il faudra attendre la victoire de Turenne à Zusmarhausen qui -avec l'aide de la Suède protestante- écrase en 1648 les Bavarois devenus Habsburgeois quelques années plus tôt pour que les passions s'éteignent et que les peuples d'Europe retrouvent la paix.

La Guerre de Trente Ans est sans nul doute un des plus complexes conflits de l'histoire européenne, un des plus coûteux et un des plus inutiles. Elle a non seulemt mis aux prises des hommes du même bord mais inutilement déchiré un continent car les Traités de Westphalie qui la conclueront ne règleront rien aux haines religieuses européennnes. Certes la puissance des Habsbourg ne s'en relèvera jamais, certes les traités créent les Pays Bas et la Suisse modernes, certes ils assurent pour quelques années une prépondérance française en Europe et lui donnent l'Alsace, mais sur le fond, ils détruisent l'Allemagne pour plus d'un siècle, ralentissent sa marche vers l'unité et font de l'électeur de Brandebourg, un Hohenzollern, le prince d'un petit Etat qui fera plus tard parler de lui sous le nom de Prusse mais ils ne règlent rien des problèmes religieux de l'Europe. Catholiques et Protestants vont continuer de se hair pendant longtemps et la Prusse va pouvoir lentement et surement entreprendre l'unification de l'Allemagne derrière une monarchie arrogante et militaire qui triomphera avec Bismarck deux cent vingt ans plus tard.

CHRISTIANISME : UN LIT CHAUD PLEIN D'HERETIQUES

A tour de rôle, au cours des premier siècles du Christianisme, les "hérésies" vont assaillir la doctrine chrétienne en formation. Toutes vont être combattues férocement au cours de différents conciles sans que l'on sache bien en quoi elles menacaient la foi des croyants, ni même le pouvoir des évêques. On peut penser qu'il s'est agi avant tout de préserver une unité politique au sein de l'empire romain pourtant déjà divisé entre l'Occident et l'Orient. Aucun des conciles ne parviendra vraiment à endiguer les dissidences dont certaines perdurent de nos jours. L'unité du monde chrétien n'a pas survécu longtemps à la fin des persécutions.

Toujours est-il que les principales hérésies furent les suivantes :

1- L'Arianisme, théorie mise en oeuvre par un prêtre d'Alexandrie nommé Arius selon laquelle le Christ est un simple relais entre les hommes et Dieu. Cette idée de bon sens sera rejetée par le Concile de Nicée en 326. Arius professe que Jésus-Christ et le Saint Esprit sont subordonnés à leur créateur, Dieu le Père. Selon le patriarche d'Alexandrie, Jésus serait né homme et ne serait véritablement Fils de Dieu qu'au jour de sa résurrection. Arius mettait ainsi en cause l'un des fondements de la religion chrétienne, à savoir l'union indivisible de trois personnes en une seule au sein de la Trinité: le Père, le Fils et le Saint Esprit.

2- Le Nestorianisme, ou doctrine de Nestorius, tendait à établir une stricte distinction entre les natures humaine et divine du Christ. Les deux natures – humaine et divine – du Christ se trouvent nettement distinguées dans sa théorie: le Verbe divin ne pouvait avoir souffert dans la Passion, et Marie, qui a enfanté un homme, ne peut donc porter le titre de Mère de Dieu (Théotokos). Ces propos feront scandale. Ce n'était pas fondamentalement idiot ou malsain mais pourtant cette "hérésie" fut combattue au Concile de Chalcédoine en 351 et elle va donner naissance à l'église syrienne orientale. Elle sera très active en Orient et jusqu'en Mongolie et en Chine. Des communautés nestoriennes subsistent en Irak comme en Inde.

3- Le Monophysisme, doctrine inspirée par le moine Eutychès, ne veut voir dans le Christ que la nature divine. Cette doctrine -elle aussi rejetée par le Concile de chalcédoine- séduit les chrétiens coptes d'Égypte ainsi que les chrétiens d'Arménie et certaines communautés du Proche-Orient. Aujourd'hui encore, elle a cours dans l'Église copte d'Éthiopie et l'Église syrienne de l'Inde.

Friday, October 10, 2008

ADAM : ORIGINE DU NOM

Après avoir créé l'Homme à son image, Dieu demanda à ses anges Michel, Gabriel, Raphael et Uriel de lui trouver un nom. Michel sortit du Ciel se dirigea vers l'Est et vit l'étoile Ancolim et revint avec la lettre "A". Gabriel fit de même vers le Sud, vit l'étoile Disis et revint avec la lettre "D". Raphael vers le Nord vit l'étoile Arthis et revint avec la lettre "A".

Enfin Uriel se dirigea vers l'Ouest, vit l'étoile Mencembrion et rapporta la lettre "M". Dieu prit ces quatre lettres, réfléchit un instant puis demanda à Uriel de lire les lettres. Uriel lut et Dieu décida que le premier homme serait appelé ADAM.

Thursday, October 9, 2008

LA BIBLE ET LES GRECS

Alors que la Bible n'était encore qu'une maigre concoction de livres épars, Homère avait écrit l'Iliade et les philosophes grecs brillaient de tous leurs feux. Avant d'être judéo-chrétienne, notre civilisation est gréco-romaine et c'est dommage que nous tendions à l'oublier. Car si la morale est bien d'origine judaique, le reste, à savoir la science, la culture et la philosophie, est d'origine grecque.

La morale juive, telle qu'elle résulte des fondements posés par Moise, n'avait pas d'autre but que d'unifier un peuple remuant et querelleur, facilement porté aux excès et à la division. Il n'en reste pas moins qu'elle a posé les bases de notre morale chrétienne et nous lui devons beaucoup. On pourrait discuter la question de savoir si la morale chrétienne est à la hauteur de la morale juive mais ce n'est pas le sujet de ce texte.

Après Homère qui écrit l'Iliade vers 700BC, la tradition philosophique grecque débute vers 600BC avec Thalès de Miletus (624-560 BC). A cette date, les bases de la Bible sont à peine jetées car ce n'est que vers 640 que- sous le règne du roi Josias- les scribes commencent à mettre par écrit les mythes fondateurs des communautés hébraïques.

Thalès est un astronome et un mathématicien porté vers la philosophie, c'est à dire enclin à poser des questions. Il prédira l'éclipse solaire du 28 mai 585 et est resté célèbre pour avoir posé le théoreme de Thalès selon lequel les deux angles de base d'un triangle isocèle sont égaux et avoir posé que le diamètre découpe un cercle en deux parties égales.

Thalès croyait que l'eau est la base de toutes choses et que la terre flottait dans l'eau ce qui n 'est pas totalement inexact et en tout cas montre qu'il a été le premier à vouloir donner une explication rationnelle aux phénomènes inconnus et inexpliqués. Il aurait ainsi déduit la hauteur de la pyramide de Ghisa en calculant la longueur de son ombre. Parmi les philosophes et penseurs grecs, il reste le grand précurseur dont toutes les propositions ne sont pas acceptées mais dont le talent et le génie exploratoire sont vénérés de tous, y compris Platon et Aristote.

Apres Thalès, nous avons Anaximandre (610-545 B.C.). Astronome, philosophe, éleve de Thales, il introduisit la notion d' "apeiron" (l'infini) et formulera une théorie de l'origine et de l'évolution de la vie : la vie est sortie de la mer du fait de l'évaporation de l'élement humide sous l'effet du soleil. Pour lui, la terre était un cylindre suspendu dans le ciel. Ici encore, une approximation pas trop eloignée de la réalite qui participe de la même volonté d'expliquer le monde par une approche rationnelle et scientifique.

Après Anaximandre, nous aurons Anaximène (570-500 B.C.). Elève d' Anaximander, il pense que l'arc-en-ciel est un phénomène naturel et non l'oeuvre d'un dieu quelconque et posera le principe que l'univers est fait d'air. Lui est contemporain Pythagore de Samos (569-500 BC), mathématicien, philosophe, il sera le premier à croire que la terre est une sphère tournant autour d'un feu central. Il lèguera le fameux théorème selon lequel dans un triangle rectangle, le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés.

Nous aurons ensuite Xénophane (570-475 BC), qui nous laissera la spéculation intéressante que la surface de la terre s'est élevée et affaissée dans son histoire, Héraclite (535-475 BC) qui estimera que le feu est la forme primaire du monde réel et que toute chose résulte d'un flux (panta rhei), Parmenidès (520-450 BC) qui croyait que la terre est sphérique et que -comme Lavoisier- rien ne se perd, rien ne se crée. Il faut aussi citer Alcmaeon (circa 450), un docteur qui découvrira les principaux nerfs et leur chemin vers le cerveau dont il dira qu'il est le premier de tous les organes, Anaxagoras (480-430) qui posera l'idée que le soleil est un immense morceau de roc incandescent et que la lune réflète sa lumière. Il pensait par contre que la terre était plate.

Et que dire de Empedoclès (492-440 BC) qui décrète justement que le coeur est le centre du système sanguin et faussement le siège de nos émotions, de Meton (440-??? ) qui développe la théorie selon laquelle -tous les 19 ans- la lune et la terre achèvent un cycle qui les fait se confondre. Il a prédit les éclipses lunaires et ses idées furent à la base des calendriers juif et grec.

N'oublions pas Hippocrate (460-377 BC), père de la mèdecine, Diogène (425 BC) qui fit de l'air le premier de tous les éléments et écrivit plusieurs livres sur la cosmologie, Protagoras (480-420 BC), le père de tous les Sophistes et le premier de tous les philosophes à estimer que les lois doivent être faites pour le peuple et par le peuple. La liste est longue de ces hommes de génie dont les découvertes, les avancées, les hypothèses ont été oubliées parfois pendant plus de 1000 ans pour etre redécouvertes au moment de la Renaissance.

Dans cette optique, la Bible n'est qu'un livre paroissial, une histoire non universelle, nationaliste et totalement étrangère à tout progrès scientifique, philosophique et économique. Il faut parfois remettre les choses à leur place et ne pas oublier que notre société doit davantage aux découvertes et idées des penseurs grecs qu'aux ambitions politiques des leaders et des religieux juifs.

Wednesday, October 8, 2008

BIBLE : ENTRE MYTHE ET HISTOIRE

La recherche historique fait naitre l'Ancien Testament vers 640 au moment de l'émergence du royaume de Juda (royaume israélite du sud) sous le roi Josias. C'est la naissance de l'Ancien Testament de la Bible: les textes bibliques sont élaborés et deviennent l'instrument d'une religion nouvelle: un seul peuple (juif), un seul roi, un seul Dieu.

Lors des travaux du temple, on trouve opportunément des textes censés être très anciens qui seront le fondement de l'Ancien Testament (en fait ces textes venaient d'être rédigés ce qui explique certaines incongruités de la Bible. Un appel puissant à l'unité du peuple juif pour faire face aux menaces des empires voisins. Ce sont des récits qui ont été cousus ensemble à partir des souvenirs, des débris d'anciennes coutumes, de légendes sur la naissance des différents peuples de la région et de préoccupations suscitées par les conflits contemporains.

Ainsi, les recherches archéologiques récentes montrent que les textes de la Bible comme la grande saga des patriarches, d'Abraham, Isaac aux fils de Jacob, la conquête de Canaan, n'ont pas de fondement historique bien sérieux et les chercheurs commencent à se poser des questions elles sérieuses.

Il y a longtemps qu'on remet en cause l'histoire de la naissance de Moïse qui aurait été directement recopiée de la légende du roi Mésopotamien Sargon 1er. Les travaux récents semblent accréditer cette opinion jusqu'ici jugée diffamatoire pour le peuple juif et anti-sémite. La réalité est que certains "politiciens" juifs dans le but d'unifier leur peuple contre ses ennemis ont cru bon de créer une légende et un mythe qui souderaient les Juifs et le distingueraient des autres peuples du Proche Orient. Il faut bien admettre que l'idée est géniale.

Le récit de la sortie d'Egypte est tout aussi fictif. Compte tenu du rapport des forces à l'époque présumée de l'événement (XIIIe avant JC), il est impossible d'imaginer la fuite d'Egypte de 600 000 esclaves hébreux qui auraient franchi des frontières alors puissamment gardées.

A cette époque, l'état hébreux n'existait pas encore. Toutes les recherches archéologiques le prouvent. Des sites bibliques aussi célèbres que Beersheba et Edom n'existaient pas à l'époque de l'Exode. Les murailles de forteresse de Jéricho n'ont pas été abattues par les trompettes de Josué qui n'ont jamais existé; Jéricho dont les murailles se sont lentement érodées au fil des siècles.

Bref, toute la religion du peuple juif, des chrétiens et même de l'Islam (à travers Isaac) est construite sur de pieux mensonges. L'affirmer est tabou, les chrétiens mais surtout les juifs orthodoxes luttent contre la réalité historique. Mais celle-ci finit par lentement s'imposer sous l'impulsion des archéologues. Doucement mais sûrement

Tuesday, October 7, 2008

LA NAISSANCE DE MOISE : UNE PALE COPIE D'AKKAD

Le Pentateuque (les livres "historiques" de la Bible) n'est pas sans évoquer l'épopée du roi du combat, mettant en scène le premier grand conquérant, Sargon d'Akkad qui régna 55 ans (2334-2279) et se proclama "oint de Dieu". Sa naissance est décrite ainsi : "Ma mère, la grande prêtresse, m'a conçu, en secret elle me porta. Elle me déposa dans un panier de joncs, avec du bitume elle en scella le couvercle. Elle me déposa sur la rivière de façon à ce que l'eau ne me recouvrît pas."

Monday, October 6, 2008

ALEXANDRE LE GRAND : PAS SI GRAND

De tous temps, les historiens ont été fascinés par la personnalité et les accomplissements du fils de Philippe de Macédoine en omettant soigneusement ce qu'Alexandre Le Grand devait à son père. En un mot, il lui doit tout : l’éducation par Aristote, la minutieuse préparation à la conquête et au pouvoir et un caractère déterminé. A sa mère, la jalouse et vindicative Olympias, il doit un caractère fougueux, passionné, souvent injuste et cruel. Ses parents se sont déchirés toute leur vie et ces combats permanents ont marqué le jeune Alexandre qui prendra partie pour l'un ou l'autre au gré de ses humeurs et jugements. Cette éducation tourmentée ne sera pas un gage de stabilité et d’équité de son caractère : il ira d'un excès à son contraire, comme s'il cherchait a se faire pardonner. Un signe d’immaturité politique dont il fera preuve toute sa vie.

Alexandre le Macédonien

Avant d'aller plus loin, il faut aussi préciser que, contrairement à une opinion très répandue, Philippe et Alexandre de Macédoine n’étaient pas, comme le nom l'indique, Grecs mais Macédoniens et ce sera leur boulot de fédérer la Grèce sous le joug macédonien. Dire que les Macédoniens sont Grecs, c'est un peu comme dire aux Corses qu'ils sont Sardes ou Provençaux... Les langues des deux régions étaient comparables mais différentes et l'origine ethnique des uns et des autres différente, quoique dans chaque cas Nordique, c'est a dire provenant du Nord, vraisemblablement d'Europe centrale dans le cas des Hellènes (qui deviendront les Grecs). Il y avait même à Athènes une si forte opposition a la Macédoine et aux volontés hégémoniques de Philippe que des émissaires furent envoyés par la ville en Perse pour avertir le roi des dangers pour l'empire perse d'une Grèce fédérée sous le joug macédonien. A l’époque, la Perse contrôle tout le Moyen Orient, l'Egypte et bien entendu l'Iran actuel. Cela n’empêchera pas Philippe de subjuguer Athènes en 338 mais de lui accorder la paix dans des conditions extrêmement généreuses ce que ne saura pas faire plus tard son fils pour Thèbes.

Une mère haineuse et intriguante

A la mort de son père, assassiné au cours du mariage de sa propre fille par un de ses garde-du-corps, Alexandre devient roi de Macédoine. Olympias que Philippe avait répudiée quelques années plus tard refait alors surface et aurait rendu au meurtrier de son mari, lui même lynché par la foule, un hommage funéraire plus grand qu'à son ex-mari, histoire de bien montrer la haine qu'elle portait à ce dernier. Peu après la mort de Philippe, Alexandre- nomme capitaine-général des armées grecques- part en campagne contre les Scythes, puis contre l’Illyrie et lorsque la ville de Thèbes inquiète de ses campagnes se révolte contre son autorité, Alex s'en prend à elle et la rase complètement à l'exception de la maison du poète Pindar. Alexandre eut toute sa vie ce genre de lubies inconséquentes mais le souvenir de Thèbes le hanta longtemps comme un acte de barbarie inutile.

Fédération par la terreur

La Grèce fut frappée de stupeur devant un tel traitement mais tout esprit de rébellion fut tué dans l'oeuf. Alexandre put alors s'en prendre en toute tranquillité a l'ennemi traditionnel, le Perse. En 333 BC, il écrase l’armée de Darius III à Issus (Syrie actuelle) et Darius prend la fuite mais Alexandre, magnanime pour une fois, le laisse s'enfuir et s'en prend aux bases navales des Perses, à savoir Tyre et Sidon, puis Gaza qui furent pillées et leurs habitants vendus comme esclaves. En 332, Alex entre en Egypte et cette fois les Grecs le reconnaissent comme leur chef et Athènes lui reconnaît la couronne dorée de la victoire. De ce jour, Grecs et Macédoniens vont être alliés. Les Egyptiens aussi vont l'accepter, heureux être débarrassés de la tutelle perse et de voir leur nouveau chef respecter leurs croyances religieuses. Il va y fonder Alexandrie et au nord de Tyre, la ville détruite, il fondera Alexandrette. L’année suivante, il remonte vers le Nord et près de l'ancienne Ninive, détruite quelques siècles plus tôt, il rencontre le reste des armées perses de Darius dont la stratégie militaire reste basée sur la cavalerie et ses chariots. Alexandre et ses phalanges vont en faire une seule bouchée, pour ne pas dire boucherie, durant la bataille de Arbela (octobre 331).

Persépolis en feu

Darius va fuir une fois de plus (il sera peu après assassiné par ses guerriers) laissant la voie libre a Alex qui va marcher vers Babylone, l'ancienne cite de Hammurabi et de Nabuchodonozor, qui est alors toujours florissante, puis il se dirige sur Suse, la capitale perse, puis sur Persepolis où il se permet de brûler le palais du roi des Rois. Ensuite, pendant sept ans, tout se passe comme si, grisé par ses succès, il perd la tête et ne trouve rien d'autre à faire qu'à conquérir le reste du monde sans plan directeur ni stratégie. Après la mer Caspienne, il marchera sur le Turkestan et fondera la ville de Herat, puis sur Kaboul et obliquera ensuite vers le Sud pour aller livrer bataille sur les rives de l'Indus au roi Porus et a ses troupes d’éléphants qu'il va écraser.

Révolte des soldats

Il aurait bien continuer vers l'Est mais ses soldats en avaient assez et refusèrent de le suivre. Quand il se décide enfin à rentrer a Suse en 324, c'est pour trouver dans l'empire une pagaie incroyable : même le trésorier du royaume a levé le pied avec une partie de la caisse et aurait acheté pas mal de loyaux serviteurs, y compris le vertueux et démagogique Démosthène. A 31 ans, Alexandre contrôle l'ancien empire perse, la Grèce et la Macédoine depuis six ans, un fabuleux destin et un extraordinaire accomplissement. Mais il n'a pas fait autre chose que conquérir. Il n'a mis aucune administration en place, se bornant à conserver l'organisation perse des "satrapes", ces potentats locaux corrompus et médiocres. En Inde, il a laissé le roi Porus gouverner comme satrape, c'est en tout cas ainsi que les Grecs le considérèrent désormais. En Egypte, il remplaça les gouverneurs par des hommes nouveaux sans rien toucher ni réformer.

La conquête sans vision

Tout se passera comme si la conquête n’était qu'un processus d'acquisition incontrôlé et sans but pour le simple plaisir de l'esprit et de la vanité de l'homme. Je conquiers donc je suis, pourrait avoir été sa devise. Les historiens qui n 'aiment pas la médiocrité prétendront qu'il a hellénisé l'Orient. Une affirmation dénuée de sens dans la mesure où l'influence grecque était déjà ressentie dans tout le Moyen Orient depuis longtemps. En revanche, Alexandre n'a créé aucun axe majeur de communication, aucune école, ne s'est jamais, comme son père, préoccupé de sa succession, n'a pas cherché une pérennité de ses actions. Il s'est contente de bâtir une légende qui dure toujours, son véridique accomplissement.

Amoureux de sa gloire

Certes à Suse, il épousa la fille de Darius mais il était déjà marié a Roxane, la fille du roi de Samarkand et semble avoir ajouté une femme à ses conquêtes sans véritable intention de créer une lignée ou a fortiori une dynastie. Il semble qu'Alexandre soit tombé amoureux de sa propre gloire et ait succombé aux charmes fastueux de l'Orient et qu'il n'ait pas vu beaucoup plus loin. Il portera la tiare des monarques orientaux, se distinguant par une vanité qui impressionnera tous les écrivains de son temps. Un de ses généraux, Philotas, déclara un jour a une maîtresse qu'Alex n'était qu'un petit garçon et que sans Philippe et lui-même, il n'y aurait jamais eu de conquête de la Perse. Rapportés ses propos valurent au général d'être mis à mort. Puis effrayé à l’idée que le père de Philotas, un autre brillant général des armées macédoniennes, n'apprit le triste sort de son fils, Alexandre envoya quelques hommes de main pour l’occire avant qu'il soit informé de ces basses oeuvres. Rien de très grand dans toutes ses actions.

Meurtres et assassinats sans raison

Même Callistène, le neveu du fidèle Aristote, le percepteur patient et dévoué du jeune Alexandre, qui se permit de le critiquer, fut mis a mort ainsi que le frère de lait d'Alex -le jeune Clitus- qui lui aussi se crut autorisé à reprocher à Alexandre de s'attribuer toute la gloire de conquêtes opérées par des milliers de soldats. Alexandre le transpercera de plusieurs coups de lance. Une autre fois, il fera crucifier le médecin personnel d'un personnage important de la cour qui avait profité de l'absence de l'homme de l'art pour faire une sévère entorse au strict régime prescrit et en était mort. Finalement, il consacrera une somme énorme pour faire enterrer le trop gourmand dignitaire, plus pour montrer au bon peuple la grandeur de son chagrin que par réelle compassion. Le comportement d'Alexandre n'est pas celui d'un tyran inspiré ou d'un conquérant visionnaire mais d'un lunatique capable d'actes sans logique ni fondement, uniquement préoccupé de sa gloire et de sa légende.

Mort de trop de libations ou empoisonné, that's the question

En 323, après une série de banquets trop arrosés, il fut pris de fièvres et mourut a l’âge de 33 ans. L'empire qu'il avait conquis va se morceler comme une vieux vase d'argile et tomber en morceaux en quelques années. Sa première femme Roxane va faire assassiner la seconde, la fille de Darius, mais finalement elle ne survécut pas longtemps : son fils et elle furent assassinés en 311. Selon Plutarque, Olympias, la mère toujours présente et passionnée, accusera tout le monde d'avoir empoisonné son fils. La preuve ne sera jamais apportée. Elle sera elle-même assassinée. L'empire va être partagé entre les généraux d'Alexandre : l'ancien empire perse échut au général Seleucus qui va fonder une dynastie (les Seleucides) qui va durer des siècles, la Macédoine va tomber dans l'escarcelle du général macédonien Antigone tandisque l'Egypte va revenir au général macédonien Ptolomée qui va lui aussi fonder une dynastie qui durera jusqu’à Cléopâtre et a la conquête romaine. Au passage, on notera que Cléopâtre était donc d'origine macédonienne plus que grecque.

En tout cas, l’héritage d'Alexandre le Grand est davatange celui de ses généraux que le sien. Ce sont eux qui vont, après avoir servi souvent sous les ordres de Philippe, reprendre le flambeau et établir des dynasties qui vont durer des siècles. Sous cette lumière, Alexandre apparaît plutôt comme un aventurier inspiré qui a bénéficié des acquis militaires de son père, de l'excellence de généraux formes et entraînés par son père et presque comme un usurpateur. Il n’empêche la légende a la peau dure et les hommes adorent les légendes.

Sunday, October 5, 2008

MEURTRE DELIBERE D'ENFANTS JUIFS VU PAR UN SS

En août 1941, deux aumôniers allemands, un Catholique, l'autre Protestant, officiant pour la Wehrmacht, furent attirés dans le village ukrainien de Byelaya Tserkov par des cris d'enfants provenant d'une maison à deux étages. Ils s'y rendirent et découvrirent 90 enfants de tous âges livrés à eux mêmes sans eau ni nourriture. Leurs parents avaient été exécutés par les miliciens ukrainiens la veille. Un seul garde ukrainien les gardait sous le regard horrifié des soldats allemands qui attendaient des instructions.

Les deux aumôniers adressèrent un rapport à la 295ème Division d'Infanterie dont le Commandant rédigea à son tour un volumineux rapport de plusieurs pages dont il ressort que le brave homme attendait à son tour des instructions avec une sorte de froide et militaire indifférence qui fait peur :"nous décidâmes enfin, écrit-il en conclusion, comment l'exécution devait être opérée. Elle devait intervenir dans la soirée du 22 août. Je ne m'impliquais pas moi même dans les détails de la discussion."

Finalement, l'ordre fut donné au sous lieutenant SS August Hafner d'exécuter les 90 enfants. Voici son témoignage :"Ensuite Blobel (un Commandant SS) me donna l'ordre de faire exécuter les enfants. Je lui demandai par qui ? Il répondit :"Par les Waffen SS". J'élevai une objection et dit :"Ce sont tous des hommes jeunes. Comment allons nous ensuite répondre à leurs questions si on les fait tirer sur de jeunes enfants ? Il répondit :"Dans ces conditions, utilisez vos propres hommes." Je dis alors :"Comment pourraient ils faire cela ? Eux aussi ont des enfants !". Cette guerre d' usure dura environ 10 minutes. Je suggérai enfin que les milices ukrainiennes du Feldkommandant tirent sur les enfants. Plus aucune objection ne fut ensuite élevée.

Je me rendis vers les bois tout seul où la Wehrmach avait déjà creusé une tombe collective. Les enfants furent ensuite amenés dans un charriot tiré par un tracteur. Les Ukrainiens étaient là, attendant l'ordre de tirer mais ils tremblaient. Les enfants descendirent du tracteur et furent alignés le long de la tombe collective. Ils tombèrent dedans au fur et à mesure qu'ils étaient tirés. Les Ukrainiens ne visaient pas un endroit précis du corps. Les hurlements étaient insupportables. Je n'oublierai jamais cette scène jusqu'à la fin de mes jours. C'était très difficile à supporter. Je me souviens notamment d'une petite jeune fille blonde qui s'accrocha à ma main. Elle fut aussi tuée un peu plus tard.... Plusieurs enfants durent être tirés 4 à 5 fois avant de pouvoir mourir.

D'OU VIENT LE NOM D'ARYEN ?

Du Sanskrit arya qui signifie "noble"

Le nom d'Aryen a été donné à des populations indo-iraniennes de race blanche, qui occupèrent le plateau iranien dès la fin du IIIe millénaire et qui envahirent le nord de l'Inde vers 1500 av. J.-C.

On connaît l'histoire des Aryens, fondateurs de la civilisation indienne, par les Vedas et les tablettes de textes cunéiformes découvertes à Boiasköy (l'ancienne capitale des Hittites).

Pasteurs bovidiens qui avaient domestiqué le cheval, ils envahirent le continent indien, refoulant vers le sud les populations dravidiennes et autochtones (Dasa).

Cette entreprise de conquête trouvait sa justification dans leurs croyances religieuses: ils n'étaint «nés pour le meurtre de Dasa», et leur dieu suprême, Indra, ordonnait d'imposer son dharma, ou norme, par la guerre sainte. Au Xe siècle, la société aryenne se présentait de façon très hiérarchisée: au sommet de la pyramide, les brahmanes, ensuite les guerriers, puis les commerçants et éleveurs et, enfin, les esclaves (généralement des Dasa).

Le mot aryen ou arya, qui a donné Iran, a été employé par les linguistes pour désigner les langues indo-européennes de l'Inde. Au milieu du XIXe siècle, l'orientaliste Max Müller substitua arbitrairement aux termes en usage (Indo-européens et Indo-germains) celui d'Aryens pour désigner un ensemble de peuples unies non par des traits raciaux ou culturels, mais par une parenté linguistique: Perses, Indiens, Grecs, Slaves, Germains, Celtes, Romains.

A la même époque naquit la doctrine exprimée par l'œuvre de Gobineau (Essai sur l'inégalité des races humaines, 1853-1855), qui affirmait la supériorité des Aryens ou Indo-Européens sur tous les autres groupes humains. Elle servira plus tard de fondement à l'idéologie raciste hitlérienne.

Saturday, October 4, 2008

VENT DIVIN SUR LE JAPON ET ATTAQUE MONGOLE

A deux reprises dans l'histoire, les Mongols tentèrent d'envahir le Japon. La première fois en 1274, une troupe mongole débarqua dans l'ile septentrionale de Kyushu mais fut écrasée par les armées japonaises aidées par une tempête violente qui dissémina l'importante flotte sino-coréenne que les Mongols, alors maitres de la Chine, avaient enrolée.

La Chine était alors plus ou moins sous le joug du petit-fils de Gengis Khan, un certain Kublai Khan, qui montrait les mêmes dispositions guerrières que Grand Papa.

En 1273, Kublai avait demandé aux shoguns, qui règnent au Japon à Kamakura, soumission à l'autorité mongole. Après avoir fait mine d'accepter, les shoguns accueillirent les émissaires mongols à coups de sabres et les décapitèrent sur la plage même de leur débarquement.

Cet accueil sanglant ne fut pas du goût de Kublai Kahn qui décida une invasion en 1274. Encouragés par le rejet de l'ennemi, les shoguns entreprirent la construction d'une immense muraille maritime. Toutefois, cette érection ne découragea pas le belliqueux Kublai qui envoya en 1281 -il avait la rancune tenace et de la suite dans les idées- une seconde force de débarquement forte de 150.000 soldats. Une fois encore, les éléments volèrent au secours des shoguns et un vent divin, appelé Kamikaze en japonais, repoussa les assaillants et mit une fin définitive aux ambitions mongoles en terre japonaise.

Toutefois, le coût de ces travaux mina peu à peu le pouvoir des shoguns et en 1331 l'empereur Go-Daigo II tenta de réaffirmer l'autorité impériale face au pouvoir des shoguns. Il ne réusssit qu'à moitié et jusqu'au début du XVème siècle le Japon eut deux empereurs rivaux mais au moins pas un empereur mongol comme en Chine

Friday, October 3, 2008

SPINOZA EXCOMMUNIE PAR LES SIENS

Influencé par Descartes, Leonardo da Vinci, Giordano Bruno et Galileo, Spinoza -juif d'origine portugaise- développe très vite la théorie selon laquelle le monde entier n'est qu une machine et qu'à l'extérieur du monde, il y a Dieu. Mais il va plus loin que Descartes et en 1656 soutient même que Dieu pourrait avoir une enveloppe charnelle. C'en est trop pour les Juifs de la Synagogue d'Amsterdam qui ne veulent pas d'ennuis avec les Calvinistes hollandais, peu réputés pour leur tolérance doctrinale. Après avoir été chassés d'Espagne par Isabelle et Ferdinand, de nombreux Juifs espagnols et portugais se sont réfugiés dans les Provinces Unies où ils ont été bien accueillis et ont pu pratiquer leur foi sans problèmes.

Toutefois, ils cherchent à ne pas provoquer l'ire de leurs hôtes et les propos de Spinoza qui n'est encore qu'un jeune homme de 24 ans les font trembler sur leur base. Convoqué à la synagogue, Baruch est interrogé :
"Est-il exact, demandent les Anciens, que vous avez déclaré à certains de vos amis que Dieu pouvait avoir un corps ? Que les anges pourraient être des hallucinations et que l'Ancien Testament ne mentionne pas la vie éternelle?"

La réponse de Baruch ne nous est pas parvenue mais -dans leur grande générosité- les Anciens lui offrirent une pension annuelle comfortable s'il acceptait de montrer au moins une loyauté de facade à la synagogue et à sa foi et évitait de provoquer les Chrétiens. Il refusa et la décision d'excommunication devint inévitable. Il fut maudit, son nom oblitéré et il fut interdit de contacts avec un membre de la communauté juive. Spinoza accepta l'excommunication avec courage, se bornant à déclarer qu'elle ne l'obligeait à rien qu'il n'aurait de toutes façons fait.

LE BOUDDHISME EN ASIE, UNE ANOMALIE

Comment se fait-il que le Bouddhisme, religion fondée en pays aryen par Gautama, se soit pratiquement éteint Inde et développé en Asie et que les religions d'origine sémitique, telles le Judaïsme et le Christianisme aient prospéré en pays aryen ? Personne ne semble se poser la question ou a tout le moins ceux assez rares qui l'ont posée, tel Herbert G. Wells, n'ont que des réponses partielles.

L'extinction du Bouddhisme en Inde s'explique assez facilement par la prédominance des brahmanes, ces grands prêtres préexistant au Bouddha qui l'ont toujours combattu et ont su après sa mort recouvrer le pouvoir religieux et rituel qu'ils avaient su si bien imposer a travers notamment un système de castes qui a duré jusqu’à nos jours.

Toutefois, le succès du Bouddhisme en Asie, ou il s'est mêlé aux enseignements de Confucius et de Lao Tse, reste un mystère difficile a expliquer. Certes, la rigidité du code confucianiste a pu assez aisément s’accommoder des enseignements de base du Bouddha ; de même ceux de Lao Tse, plus confus, n'ont pas trouvé dans le Bouddhisme un opposant majeur et une sorte de syncrétisme asiatique a pu se créer entre les trois courants philosophiques et religieux. Malgré tout, il demeure extrêmement curieux qu'un système de pensée d'origine aryenne se soit imposé aussi facilement dans le monde asiatique plus complexe et plus sophistique et aussi plus ancien.

Quant au succès phénoménal du Christianisme, cette religion d'origine sémitique, dans les pays aryens d'Europe, même si on sait qu'il est largement du a l'appui des empereurs romains qui l'ont imposé au bon peuple, il reste un mystère encore plus grand ; que la mystique juive intolérante, basée sur l’idée d'un dieu unique, exclusif et jaloux de tout autre dieu, ait pu être acceptée par des cultures païennes peu portées sur les extrapolations mystiques, est un phénomène peu aisé a expliquer.

Personnellement, j 'y vois une imposture intellectuelle, propre a toute religion ou a tout le moins a toute volonté politique d'imposer -via un clergé ou une forme de prosélytisme- un corps de doctrine religieuse, aussi simple soit-elle, a un groupe d'hommes. A la fin de sa vie, le Bouddha se plaignait de n'avoir plus le soutien d'un puissant monarque pour la bonne propagation de ses idées en Inde. Elles recevront un appui extraordinaire a la cour chinoise. Même chose pour le Christianisme, cette variété du Judaïsme qui fait d'un simple et mortel prophète le fils de Dieu : il sera imposé au peuple romain par deux empereurs soucieux de préserver l’unité de l'empire.

Que serait devenu le Christianisme en Europe sans l'appui de Constantin et Théodose ? Sans doute, aurait il connu le même sort que le Bouddhisme en Inde : soit il serait mort de sa belle mort, occis par les Druides et autres sorciers, soit il aurait été exporté dans une autre partie du monde par un zélote qui aurait reçu un accueil favorable auprès d'un monarque quelconque, soucieux de trouver un outil ad hoc pour mieux controler ses sujets. Christianisme et Bouddhisme ont survécu, mais de façon curieuse pas dans les terres qui les ont vu naître. Il y a la une contradiction qui vaut la peine qu'on s'y attarde ou peut-etre qu'on se detourne des religions de nos maitres pour ne se preoccuper que de cultiver des vertus plus humaines et plus terre-a-terre.

Thursday, October 2, 2008

UN ENFANT DE SALAUD NOMME CALVIN

En 1553, Jean Cauvin dit Calvin pour faire plus chic, Protestant rigoureux et intolérant, règne en maitre et en tyran sur la bonne ville de Genève dont les bourgeois sont devenus les chouchous du pasteur. Luther avait pris le parti des Seigneurs contre les paysans, Calvin lui plus pragmatique et opportuniste, celui des bourgeois. Ils lui en seront éternellement reconnaissants.

Or, voila que se rappelle à son bon souvenir son ancien maitre à la Sorbonne, l'espagnol Michaelis Cervetus (Michel Cervet pour les Français toujours incapables de respecter l'origine ethnique des hommes célèbres) ou encore Michel de Villeneuve, qui publie en France un traité intitulé "Restitutio" et qui le lui adresse. Le Traité contient 30 lettres envoyées par l'auteur à Calvin sur le sujet théologique le plus brûlant de l'histoire du Christianisme, la nature de Dieu, du Fils et du Saint Esprit.

Or Cervetus - qui vit à Vienne en France- est un homme aussi célèbre que Calvin, mais outre ses compétences théologiques, il est aussi un mèdecin réputé, expert en anatomie (il est le premier à avoir révélé le rôle des poumons dans l'oxygénation du sang), un astronome écouté et est surtout un adversaire acharné de l'idée trinitaire ce qui fait de lui un partisan de l'hérétique des premiers temps de la Chrétienté, le trop fameux Arius.

Le problème est que cette correspondance révèle que Calvin n'a jamais été très clair sur la question de la Trinité alors qu'il vient à peine d'être nettoyé de tout soupçon d'arianisme par un tribunal de l'Inquisition. Cette révélation le met hors de lui et il jure de faire la peau de son ex-mentor si jamais il "met les pieds à Genève". Prudent, Cervetus -qui n'a jamais cessé d'être persécuté pour ses idées peu conventionnelles- avait toutefois publié son traité sous le pseudonyme déjà ancien de Michel de Villeneuve.

Ce salaud de Calvin, qui mouille sa culotte de peur à l'idée que le contenu du traité le grille aux yeux de ses protecteurs genevois, vend la mèche au tribunal de l'Inquisition de Vienne et dénonce Villeneuve comme étant nul autre que le sieur Cervetus. Ce dernier est aussitôt arrété mais il parvient à s'évader. En route vers l'Italie du Nord où il escompte trouver plus de tolérance, il commet l'erreur de faire halte à Genève et pire d'y aller à l'église. Reconnu, il est arrêté par les autorités protestantes de la ville et jugé comme hérétique. Au procès où Calvin fut un des plus acharnés accusateurs, Servetus remporta souvent la joute théologique mais les dés étaient pipés contre lui et Calvin demanda qu'il fut décapité. Dans leur grande compassion, les juges genevois décidèrent qu'il serait brûlé. Il mourut courageusement sans renoncer à ses convictions : sa mort et ses idées ébranlèrent bien des Suisses. A Bâle, la contestation atteint même une telle ampleur que Calvin se crut obligé d'y répondre dès 1554 par une justification intitulée "Defensio orthodoxae fidei, contra prodigiosos errores Michaelis Serveti Hispani" où il tentait d'expliquer que la mort de Servetus avait sauvé des milliers d'âmes d'une terrible hérésie.

Calvin mourut honoré de tous et dans son lit le 27 Mai 1564 après avoir donné une forme quasi-définitive à l' Eglise Réformée de France. En 1558, Servetus avait été brûlé en effigie à Vienne. De nos jours, on peut voir une statue de Servetus dans la rue Monton-Duvernet à Paris, à Annemasse (Haute Savoie), Rue Beausejour à Genève, à Madrid, Zaragossa et à Villanueva de Sigena en Espagne. Cela dit, le nom d'un grand théologien, savant précurseur de la science moderne, a disparu de la mémoire collective et celui d'un fils de salaud intolérant, borné et vindicatif est toujours honoré. Quant à la Fédération protestante de France, elle glisse avec pudeur sur ses démêlées avec Servet... Quel monde d'hypocrites et de faux-culs !!!