Monday, April 14, 2008
LA RESISTANCE AUX NAZIS : UTILE ET EFFICACE ?
En tout cas, dans un livre publié en 1982, l'écrivain suisse d'origine allemande, Werner Rings, a étudié les multiples formes de la collaboration et de la résistance en Europe de 1939 à 1945. Intitulé "Life with the ennemy", ce livre dresse un portait peu complaisant des diverses formes de collaboration depuis la collaboration inconditionnelle jusqu'à la collaboration tactique et de la résistance symbolique à la résistance offensive. Sa conclusion personnelle est que la résistance en Europe aurait été "la manifestion d'élans humains et politiques plus qu'un phénomène militaire."
Il rappelle que les Etats-majors alliés, russes ou anglo-américains, se sont toujours méfiés des ingérences de la résistance et des partisans et que les officiers allemands eux-mêmes, dans leurs rapports à leurs supérieurs hiérarchiques, ont toujours estimé que les "gênes occasionnés par les actes de sabotage ou les attaques contre leurs troupes étaient d'une part sans rapport avec les communiqués émis par ces groupes et d'autre part plus une gêne mineure qu'une sérieuse entrave au déplacement et à l'action des troupes."
Même, conclut il, sous sa forme la plus organisée, "la Résistance fut davantage un état d'esprit et un acte de foi qu'une véritable force armée."
Il n'empêche, le courage, l'abnégation et la foi de quelques-uns ont permis à la France de 1945 de repartir dans l'idée qu'elle avait gagné la guerre et ne devait pas tout au sacrifice de milliers d'Américains et d'Anglais.
Friday, March 14, 2008
QUAND LES JUIFS ETAIENT ANTI-SIONISTES
Le Comité de l'Anglo-Jewish Association s’élève avec force contre une pareille théorie. Les Juifs se considèrent avant tout comme une communauté religieuse ; Ils ont toujours appuyé leurs revendications en vue de l’égalité des droits politiques sur cette conception et sur son corollaire, à savoir qu’ils n’ont pas d’aspirations nationales au sens politique du mot. Ils estiment que le Judaïsme est une doctrine religieuse, qui n’a rien de commun avec leur statut politique, et ils affirment à nouveau que, citoyens des pays dans lesquels ils sont fixés, ils se sont assimilés intégralement et en toute sincérité l’esprit national et les intérêts de ces pays.
Il s’ensuit que l’établissement en Palestine d’une nationalité juive fondée sur la théorie de l’absence de toute patrie pour les Juifs aurait pour conséquence de faire considérer les Juifs comme des étrangers dans leurs pays d’origine, et de compromettre leur situation péniblement acquise de citoyens et de nationaux de ces pays. Bien plus, une nationalité juive politique, poussée à sa conclusion logique, constituerait dans l’état actuel du monde un véritable anachronisme.
Le seul critère certain d’un Juif étant la religion juive, une nationalité juive devrait nécessairement se fonder sur la base de la religion et être limitée à elle. On ne saurait admettre un instant qu’un groupement quelconque de Juifs puisse aspirer à un état constitué sur une base religieuse et limité aux questions de liberté de conscience. Cependant une nationalité religieuse peut-elle avoir quelque autre formule politique ? La seule alternative serait l’établissement d’une nationalité juive temporelle, établie sur quelques vagues principes de race et de particularités ethnographiques ; mais une nation ainsi conçue ne serait pas juive au sens spirituel du mot ; son établissement en Palestine serait la négation de tout idéal, de toutes les espérances par quoi la restauration de la vie juive en ce pays se recommande à la conscience et à la sympathie du Judaïsme. C’est pour ces raisons que le Comité repousse de la façon la plus énergique les propositions nationales des Sionistes. »
In The Times of London, 24 mai 1917
Thursday, February 14, 2008
VICHY VU PAR LUCIEN REBATET
Comment s'étonner que cette France-là ait collaboré avec les Nazis ?
Lucien Rebatet est l'auteur des "Décombres", un livre interdit par la pudibonderie anti-pétainiste française qui interdit aux Français de lire ce que les hommes de Droite avaient à dire de la Deuxième Guerre. Qu'à cela ne tienne, les intéressés peuvent lire le livre dans son entier en cliquant sur "Décombres".
Au demeurant, un livre sans grand intérêt dont on se demande pourquoi il est quasiment mis à l'index. Je conseille plutôt au lecteur de lire du même auteur son extraordinaire "Histoire de la Musique", publiée dans la collection Bouquins par mon oncle Robert Laffont. La phénoménale culture de l'auteur ne cède en rien à son immense talent littéraire.
Monday, January 14, 2008
LA REVOLTE TAIPING : 20 MILLIONS DE MORTS
A la suite de son second échec au concours du mandarinar (l'ENA chinoise de l'époque), Hong entre en dépression et au cours de sa maladie a des visions. Dieu et Jésus lui apparaissent et le commandent de tuer le dragon, en bref l'autoritarisme de la dynastie régnante, les Mandchous. Il bâtit alors une théorie selon laquelle les riches et les mandarins seront contraints d'abandonner au peuple qui les cultivent les terres dont ils sont, eux, les propriétaires. Tout sera mis en commun : on repartira la pauvreté. Le désintéressement et l'austérité, qui sont une nécessité, se tourneront, en raison de la générosité des pauvres, en enthousiasme révolutionnaire. C'est bien ce que l'on vit et ce que mettront en oeuvre un siècle plus tard Mao et ses lieutenants qui admireront le mouvement. Les zélotes de cette nouvelle branche du Christianisme émancipèrent la femme, interdirent le bandage des pieds et constituèrent un véritable mouvement de libération populaire.
Fanatisées par Hong Xiuquan, les hordes paysannes armées s'emparent du Sud. Elles sont devant Nankin en mars 1853, qu'elles occupent et prennent pour capitale. Remontant vers le Nord et Pekin (Beijing), elles atteignent Tianjin (Tientsin) à trois jours de marche de la capitale du Nord. Le manque d'approvisionnement et le froid sauvent la Cour terrorisée, terrée dans le Palais. Les Taiping faiblissent à leur tour, les provinces s'organisent en autodéfense. Zeng Guofan, général, lettré de grand renom, relève les courages et sauve la dynastie. Surtout Hong se retire de l'administration directe de la révolte et se laisse séduire par les plaisirs charnels que son prestige et son pouvoir lui offrent. En même temps, les Occidentaux, menacés dans leurs vies, leurs biens et leurs intérets, font cause commune avec les Impériaux. Le général Gordon s'illustre à cette occasion. Les Occidentaux petit a petit contrôlent les affaires internes chinoises, comme dans un pays conquis, alors que les Chinois espèrent bien reprendre, peu a peu, les concessions que leur faiblesse leur a fait consentir par le traité de Nankin de 1842.
L'opium entre toujours et en quantité accrue. Les autorités sont impuissantes et la corruption progresse. Les incidents se multiplient. Anglais et Francais, qui crèvent de rage et de peur devant ce mouvement néo-chrétien aussi peu corruptible que celui de St Paul deux mille ans plus tôt, montent une expédition commune : Canton (Guangzhou) , puis Tientsin sont occupés. Ils réussissent là où Hong Xiuquan et ses gens avaient échoué. C'est le sac du Palais d'Eté, le Yuanmingyuan. Palais de style baroque, dessiné par les jésuites, construit sous Kangxi, à ne pas confondre avec le (Nouveau) Palais d'été, élevé non loin, le Wanshoushan. C'en est fini des velléités d'indépendance chinoise : la guerre a ruiné le pays, causé de 20 à 30 millions de morts selon les sources et brisé le pouvoir de la dynastie.
Le traité de Nankin était un échec grave, mais la Convention signée à Pekin (Beijing) sera une catastrophe. La Chine, cette fois, s'ouvrait: onze nouveaux ports étaient ouverts aux commercants d'Europe, aux ambassadeurs ou agents consulaires qui y résideront en permanence et aux missionnaires. Mieux, la Chine créait un ministre des Relations extérieures (Waijiaobu). Il traiterait d'une manière officielle avec les Puissances. L'indépendanche chinoise est morte pour longtemps. Les Chinois ne l'ont pas oublié.
DIEU QUE LA GUERRE N'EST PAS JOLIE
A la suite de quoi, il le fouetta avant de l'achever d'un coup de revolver. Hitler avait convaincu les Allemands que les Juifs n'étaient qu'une vermine sans droits qu'un bon allemand avait le droit et le devoir d'exterminer.
Dans le camp d'extermination de Sobibor, Frenzel avait un pote nommé Erich Bauer, ancien conducteur de tramway, qui avait été embauché par les SA et servit comme chauffeur de poids lourds pour le programme T4 (euthanasie). Il fut surnommé "maitre gazeur" par les prisonniers de Sobibor et fut engagé par Erich Fuchs, spécialiste des opérations de gazage, pour opérer des moteurs utilisés dans ces opérations. Plus de 3000 Juifs ont été exterminés grâce à ses sinistres capacités. Il fut jugé et condamné à la prison à vie en 1950.
Le sort de Frenzel n'est pas connu.
Sunday, October 14, 2007
MANI MEURT SUR LA CROIX COMME JESUS
A 12 ans, Mani a sa première révélation et décide de quitter la foi mandéenne pour devenir l'apôtre de la lumière. Sa religion est en réalité basée sur une ancienne doctrine perse qui distingue le royaume de la lumière et celui des ténèbres. La lumière est le Bien, les ténèbres sont le Mal et donnent naissance à Satan. L'homme est la scène d'un conflit entre le Bien et le Mal et Satan a créé le premier homme Adam avec quelques étincelles de lumière prisonnières dans la masse des ténèbres. Le rôle du Christ et de Saul, devenu St Paul, était de libérer ces étincelles en l'Homme. Comment ? C'est là que Mani devient ...manichéen : il suffit pour l'homme de s'abstenir de viande, de vin, de sexe et de mariage. Ceux qui embrassent ce rigoureux ascétisme deviennent les "élus" ou les "parfaits", les autres sont les "catéchumènes". Toutefois, un "élu" peut sauver un catéchumène.
C'est simple et direct mais est-ce loin des bases du Christianisme ? Toujours est-il que ses idées vont se propager en Perse, dans tout le Moyen Orient et en Europe. Mani va voyager aux Indes puis revenir sur sa terre natale et sera le protégé du roi des Perses, Shapur I.
Malheureusement, un autre roi perse Bahram I n'appréciera pas les idées de l'apôtre de la lumière et le fera crucifier, son corps sera pendu aux portes de la ville. Le Manichéisme va rester très vivace pendant près de mille ans en Mésopotamie, au Turkistan, et jusqu'en Chine et au Tibet. Il s'éteindra de lui même vers le début du deuxième millénaire sans qu'on sache avec précision la date.
Le Manichéisme est une religion très syncrétique qui emprunte à toutes les religions mais est en réalité inspirée par l'astrologie chaldéenne et le folklore perse. Mani s'appelait lui même le Paraclet (l'intercesseur, l'avocat, l'Esprit Saint) et prédisait le retour du Christ qui coinciderait avec la fin du monde et le jugement dernier, rendu par ce même Jésus.
Thursday, October 11, 2007
DE TOUTANKAMMON A HITLER : POINTS COMMUNS
- Les deux nations ont combattu les Juifs et les
ont mis en esclavage - Dans les deux cas, les grands prêtres exaltaient
le rôle des élites, faisant du Chef Suprême une sorte de Dieu - Leurs chefs avaient des visions architecturales
grandioses, immortalisant le régime et le
détenteur du pouvoir - Le culte du sur-homme a été partagé par les deux systèmes
- La civilisation de l'Egypte a duré 5000 ans et
le régime nazi 12 ans mais tous deux avaient des
ambitions millénaires - Conclusion : Les pharaons ont eu plus de chance
que les nazis mais les points communs sont tout
de même troublants
ont mis en esclavage
le rôle des élites, faisant du Chef Suprême une sorte de Dieu
grandioses, immortalisant le régime et le
détenteur du pouvoir
le régime nazi 12 ans mais tous deux avaient des
ambitions millénaires
que les nazis mais les points communs sont tout
de même troublants