Thursday, September 11, 2008

WILLIAM HEARST OU L'EMPIRE DU MAL

Un autre enfant de salaud dans la presse

William Randolph Hearst est le nom d’un multimillionnaire qui aida les nazis dans leur guerre psychologique contre l’Union soviétique. Hearst était un très grand patron de presse américain, connu comme le ‘père’ de ce qu’on appelle la « yellow press », la presse à sensation. William Hearst avait commencé sa carrière comme rédacteur en chef en 1885, lorsque son père, George Hearst, un millionnaire de l’industrie minière, sénateur et propriétaire de journaux lui-même, le nomma à la tête du San Francisco Daily Examiner.

Ce fut aussi le début de l’empire de presse de Hearst, un empire qui influença énormément la vie quotidienne et la pensée des Nord-américains. Après la mort de son père, il vendit toutes les parts de l’industrie minière dont il avait hérité et commença à investir dans le monde de la presse. Son premier achat fut le New York Morning Journal, un vieux journal que Hearst transforma complètement pour en faire un journal à ragots. Il achetait ces histoires à n’importe quel prix, et lorsqu’il n’y avait pas assez d’atrocités ou de crimes à raconter, ses chers journalistes et photographes les ‘arrangeaient’ à leur sauce. C’est ce qui caractérise la « presse jaune » : des mensonges et des atrocités « arrangés » et servis comme vraies.

Ces mensonges firent de Hearst un millionnaire et un personnage très important dans le monde de la presse. En 1935, il était devenu un des hommes les plus riches de la planète et sa fortune était estimée à 200 millions de dollars. Après la vente du Morning Journal, Hearst se mit à acheter et à fonder des journaux quotidiens et hebdomadaires à travers tous les Etats-Unis. Dans les années 40, Hearst possédait 25 quotidiens, 24 hebdomadaires, 12 stations de radio, 2 agences de presse, une entreprise fournissant des faits-divers pour les films, la compagnie de cinéma Cosmopolitan, et beaucoup d’autres choses encore. En 1948, il acheta une des premières chaînes de télévision américaine, BWA, à Baltimore. Les journaux de Hearst se vendaient à 13 millions d’exemplaires chaque jour et avaient 40 millions de lecteurs.

Près d’un tiers de la population adulte américaine lisait chaque jour un journal de Hearst. En plus, des millions de gens à travers le monde recevaient des informations de la presse de Hearst via ses agences de presse, ses films et ses journaux, traduits et publiés en gros tirage dans le monde. Les chiffres cités montrent combien l’empire de Hearst eut le pouvoir d’influencer la politique américaine, et de là, la politique dans le monde, pendant de très longues années. Sa presse refusa par exemple pendant longtemps que les Etats-Unis entrent dans la Seconde Guerre Mondiale du côté de l’Union soviétique. Elle soutint plus tard le Maccarthysme, la chasse aux sorcières anticommuniste dans les années 50.

La conception du monde de William Hearst était ultra-conservatrice, nationaliste et anticommuniste. Sa politique était à l’extrême droite. En 1934, il voyagea en Allemagne et fut reçu comme un invité et un ami par Hitler. Après son voyage, les journaux de Hearst devinrent encore plus réactionnaires, publiant toujours plus d’articles contre le socialisme, contre l’Union soviétique et contre Staline en particulier. Hearst tenta aussi de servir directement la propagande nazie en publiant une série d’articles de Goering, le bras droit d’Hitler. Les protestations de beaucoup de lecteurs, néanmoins, le força à arrêter la publication de ces articles et de les retirer de la circulation.

Après la visite à Hitler, la presse à sensation de Hearst fut remplit de « révélations » sur les terribles évènements qui se produisaient en Union soviétique : meurtres, génocide, esclavage, débauche des dirigeants et misère du peuple, tous cela faisant quotidiennement les gros titres. La matière était fournie par la Gestapo, la police politique nazie. Sur la première page des journaux apparaissaient souvent des caricatures et des photos trafiquées d’Union soviétique, avec par exemple Staline, caricaturé en criminel avec un couteau dans les mains. N’oublions pas que ces articles étaient lus chaque jour par 40 millions de personnes aux Etats-Unis et des millions d’autres à travers le monde !

Note du Webmaster : Toute ressemblance avec un personnage de la presse existant, dont le prénom serait Rupert, est une pure coincidence

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